Créé en résidence et joué au théâtre de Millau
Notes d'intention...
Absurde vient du mot latin absurdus et signifie ce qui est dissonant, discordant, qui est contraire aux lois de la logique et de la raison.
Le théâtre de l'absurde, né au lendemain de la deuxième guerre mondiale, représente le questionnement d'une époque où toutes les idées et les conceptions déjà existantes sont remises en question. C'est une forme de théâtre où l'on peut tout oser sans avoir à se soucier de la réalité et de la vérité des situations ou des histoires que l'on raconte. Ce type de théâtre montre une existence dénuée de signification mettant en scène la déraison du monde dans laquelle l'humanité se perd.
Les personnages sont réduits à des archétypes, égarés dans un monde anonyme et incompréhensible. Dans le théâtre de l'absurde l'homme est, selon Eugène Ionesco « ...comme perdu dans le monde, toute ses actions devenant insensées, absurdes, inutiles. »
Ce spectacle, tant par les dialogues que par le parti pris du mélange de genre, a la volonté de dresser un tableau de la condition humaine. L'absurdité n'y est pas démontrée, mais simplement mise en scène; c'est au spectateur qu'il revient de comprendre : l'absurde fait rire au premier abord, ce n'est qu 'après réflexion que l'on se rend compte du malaise qui y est dénoncé.
Dans les sketchs et les vidéos, on ne trouve pas de personnalités marquées ni d'intrigue dans le sens « narratif » du terme, le lieu où se déroule l'action n'est pas cité avec précision et la toile de fond de l'action est la satire de notre société, son individualisme, son langage stéréotypé en toutes situations, les décalages et les paradoxes que nous vivons au quotidien.
Au final, notre univers est un gigantesque théâtre de l'absurde, un maelström où les contraires se côtoient et se mélangent donnant ainsi le sentiment que notre existence et la marche du monde n'ont pas de sens.
Notre idée ici n'est pas de dénoncer ou de fustiger qui que ce fut, mais bien de partager notre vision amusée des contradictions de notre civilisation ; ainsi nos « anecdotes » sont moins farfelues qu'elles ne paraissent, elles possèdent une logique propre, s'attachant à créer une réalité plus psychologique que physique.
Elles montrent l'homme plongé dans un monde qui ne peut ni répondre à ses questions, ni satisfaire ses désirs et comme le disait Albert Einstein « Si l'idée n'est pas à priori absurde, elle est sans espoir. »
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